Le hongrois avec András

Le hongrois avec András

Le verbe – l’indicatif passé

Formation

 

Dans les exemples ci-dessous, à la troisième personne du singulier, conjugaison indéfinie, qui n’a pas de terminaison personnelle (autrement dit, dont la terminaison personnelle est 0), on peut voir la marque du passé, un suffixe ajouté à la racine (parfois au thème*) du verbe :

 

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énekel 'chanter' marad 'rester' tart 'tenir' tanít 'enseigner' üt 'frapper' keres 'chercher' mond 'dire' szeret 'aimer'
énekelt
'il/elle chantait'**
maradt
'il/elle restait'
tartott
'il/elle tenait'
tanított
'il/elle enseignait
ütött
'il/elle frappait'
keresett
'il/elle cherchait
mondott
il/elle disait'
szeretett
'il/elle aimait'

 

La marque du passé a plusieurs variantes en fonction du son ou des sons par le(s)quel(s) se termine la racine/le thème du verbe et des règles de l’harmonie vocalique.

 

1. La variante -t est utilisée pour :

• les verbes dont la racine/le thème se termine en l, r, j, ly, n ou ny – exemple 1 ;

• certains verbes dont le radical/thème se termine en d, en général précédé de a ou e – exemple 2.

2. Les variantes -ott, -ett ou -ött, en fonction des règles de l’harmonie vocalique, sont présentes :

• à toutes les personnes des verbes dont la racine/le thème se termine :

– en deux consonnes – exemple 3 ;

– en voyelle longue + t – exemple 4 ;

– en voyelle brève + t, dans le cas des verbes monosyllabiques – exemple 5 ;

• seulement à la troisième personne du singulier :

– des verbes dont la racine/le thème se termine en p, b, k, g, gy, m, f, v, s, sz ou z – exemple 6 ;

– de certains verbes dont la racine/le thème se termine en d – exemple 7 ;

– des verbes plurisyllabiques dont la racine/le thème se termine en voyelle brève + t, dans le cas  – exemple 8.

 

La marque du passé est suivie des terminaisons personnelles. Il y a deux séries de variantes, en fonction des règles de l’harmonie vocalique. À la conjugaison indéfinie, ce sont celles du tableau ci-après (terminaison personnelle 0 à la 3e personne du singulier) :

 

énekeltem

'je chantais'

maradtam

'je restais'

tartottam

'je tenais'

ütöttem

'je frappais'

kerestem

'je cherchais'

mondtam

'je disais'

szerettem

'j’aimais'

énekeltél maradtál tartottál ütöttél kerestél mondtál szerettél
énekelt maradt tartott ütött keresett mondott szeretett
énekeltünk maradtunk tartottunk ütöttünk kerestünk mondtunk szerettünk
énekeltetek maradtatok tartottatok ütöttetek kerestetek mondtatok szerettetek
énekeltek maradtak tartottak ütöttek kerestek mondtak szerettek

 

Voici également les terminaisons à la conjugaison définie :

 

énekeltem
'je le/la/les chantais'
tartottam
'je le/la/les tenais'
ütöttem
'je le/la/les frappais'
kerestem
'je le/la/les cherchais'
mondtam
'je le/la/les disais'
szerettem
'je l’/les aimais'
énekelted tartottad ütötted kerested mondtad szeretted
énekelte tartotta ütötte kereste mondta szerette
énekeltük tartottuk ütöttük kerestük mondtuk szerettük
énekeltétek tartottátok ütöttétek kerestétek mondtátok szerettétek
énekelték tartották ütötték keresték mondták szerették
  tartottalak
'je te/vous tenais'
ütöttelek
'je te/vous frappais'
kerestelek
'je te/vous cherchais'
  szerettelek
'je te/vous aimais'

 

Remarques :

• À la première personne du singulier, les terminaisons sont les mêmes pour les deux genres de conjugaison.

• À la conjugaison définie on utilise la même variante de la marque du passé à toutes les personnes.

• À la conjugaison définie, tous les verbes ont une terminaison de 3e personne du singulier.

 

Verbes à particularités

 

Certains verbes perdent la voyelle précédant la consonne finale de leur racine à la 3e personne du singulier, conjugaison indéfinie :

ellenőriz 'contrôler' : ellenőrzött

érez 'sentir' : érzett

mozog 'bouger' : mozgott

 

D’autres verbes reçoivent une voyelle avant la consonne finale de leur racine aux personnes autres que la 3e du singulier :

fürdik 'se baigner' : fürödtem, fürödtél, fürödtünk, fürödtetek, fürödtek

 

Verbes irréguliers

 

Van 'être' a une racine différente de celle du présent, mais qui ne change pas au cours de la conjugaison, et ses terminaisons sont régulières : voltam, voltál, volt, voltunk, voltatok, voltak. À la différence du présent, ses formes de la 3e personne ne sont pas omises avec un attribut : A film szép 'Le film est beau', mais A film szép volt 'Le film était beau'.

 

Megy 'aller' a la racine men- a toutes les personnes du passé : mentem, mentél, ment, mentünk, mentetek, mentek.

 

Alszik 'dormir' a la racine alud- : aludtam, etc.

 

Fekszik 'être couché' a la racine feküd- : feküdtem, etc.

 

Les verbes jön 'venir', tesz 'mettre', vesz 'prendre', hisz 'croire' et visz 'porter' ont la dernière consonne de leur racine assimilée par la marque du passé t : jöttem, tettem, vettem, hittem, vittem.

 

Les verbes eszik 'manger' et iszik 'boire' ont deux racines au passé, différentes de celle du présent : ev- et iv- respectivement à la 3e personne du singulier, ett- et itt- respectivement aux autres personnes (ettem, evett ; ittam, ivott).

 

Emploi du passé

 

Le hongrois a une seule forme de passé à l’indicatif. Les nuances exprimées en français par les divers temps passés sont rendues en hongrois par le contexte, éventuellement en association avec la présence ou l’absence de préfixes verbaux. Ceux-ci ont souvent la fonction d’exprimer le caractère accompli, par exemple momentané de l’action, le verbe à préfixe au passé correspond donc, dans certains cas, au verbe français au passé composé ou au plus-que-parfait, et le verbe hongrois sans préfixe – à l’imparfait. Exemples : Éppen ebédeltem, amikor eljött hozzám Tibi 'J’étais en train de déjeuner quand Tibi est venu chez moi' ; Már megebédeltem, amikor eljött hozzám Tibi 'J’avais déjà déjeuné quand Tibi est venu chez moi' ; Tibi mindig akkor jött hozzám, amikor ebédeltem 'Tibi venait toujours chez moi quand je déjeunais'.

 

Dans d’autres cas, le verbe hongrois sans préfixe peut correspondre au verbe français au passé composé (exemple : Vettem egy kocsit 'J’ai acheté une voiture') et le verbe à préfixe peut se traduire avec l’imparfait : Péter mindig kölcsönadta nekem a kocsiját, amikor kértem 'Péter me prêtait toujours sa voiture quand je la lui demandais'.

 

____________________

 

* Le thème d’un verbe est constitué de sa racine + au moins un suffixe. Par exemple tanít est un thème formé de la racine tan '(ensemble de choses qui constituent un enseignement)' + le suffixe formateur de verbes -ít. Avec un autre suffixe formateur de verbes, de la même racine on a tanul 'apprendre'.

** Pour simplifier, ici on donne les équivalents français à l’imparfait seulement. En réalité, le passé hongrois peut aussi correspondre à d’autres temps passés de l’indicatif français.

 

Exercices :

 

Leçon 15, 1

Leçon 16, 1

Leçon 28, 3



02/12/2014
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